Voici mes commentaires, biens personnels sur l'émission de ce soir :
D'abord, je ne connaissais pas le concept de l'émission... C'était la première fois que je tombais dessus ce soir. J'aime bien le concept... En tout cas, il me rejoint beaucoup plus que l'émission «Pyramide» de radio-Canada.
Mais ce soir, avec ce sujet de gaz de schiste... J'aurais aimé une émission beaucoup plus détaillée. Il me semble qu'il serait temps qu'il y a de l'information pertinente qui passe le filtre des médias traditionnels. Mais ce ne fût pas vraiment le cas encore ce soir.
Il n'y avait qu'un seul spécialiste invité... Personne faisant partie de groupe environnementaux, aucun économiste, aucun scientifique du milieu publique. Seulement un représentant d'un cabinet de conseil stratégique en gestion : Secor.
Le représentant de Secor a lancé des chiffres astronomiques de nombre d'emplois et de retombées économiques qui n'ont pas du tout été discutées (ou en tout cas, les discussions n'ont pas été diffusés).
À ce sujet, je vous attache une deuxième fois ce fichier PowerPoint de M. Pierre Batelier, Coordonnateur de développement durable et chargé de cours au HEC de Montréal qui traite très exactement de ces questions.
Et dans cette présentation, issue d'une recherche approfondie de M. Batelier, vous constaterez que le nombre d'emplois dont on parle est plus tôt de l'ordre de 7500. Des emplois non spécialisés et temporaires... Comme du camionnage, des gardes de sécurités, etc... Si vous vous dites : «Ben là... Le représentant de Secor ne doit pas s'être trompé tant que ça quand même !» Je vous réponds : «Non... Mais il sait trafiquer des chiffres en tout cas... et il est mandaté par l'industrie.»
Parmi vous, mes chers lecteurs...
Y a-t-il des chercheurs d'emplois qui regarde les formations disponibles sur les babillards de l'ADRC ou même sur Internet ? Avez-vous vu des formation spécialisée en forage ou en opération d'équipement lourd plus que d'ordinaire ces temps-ci ?
Sûrement pas. Parce que tout ces métiers spécialisé vont provenir de l'Alberta... Là où se donne actuellement, et massivement, ces formations là.
Alors le 51000 emplois au Québec, c'est possible... Ça représente du travail à faire au Québec. Mais ce ne sera pas fait par des Québécois. Donc automatiquement, une grande partie des retombées annoncées ne resteront pas au Québec.
Ne vous faites pas berner!
Et pour ce qui est des impacts environnementaux inconnus... Ré-écoutez donc le 18 minutes d'improvisation du ministère de ressources Naturelles et de la Faune suite à la question toute simple que je lui ai posée au BAPE le 5 Octobre.
Ensuite... Le Ministre Pierre Arcand se vante d'utiliser le BAPE afin de définir les meilleures pratiques possibles pour exploiter ces gaz... Et qu'il s'est entouré d'une cinquantaine d'experts pour ce faire... Il omets de dire que les 2/3 (si ce n'est pas plus) de ces experts proviennent de l'industrie gazière de l'Alberta et des États-Unis et que les experts qui restent se fient sur les données de l'industrie et essaient de les décortiquer en ce moment.
De plus, et c'est ce que les opposants aux gaz de schiste reprochent au BAPE, c'est qu'ils ne remettront jamais en question la pertinence même de procéder à ce type d'exploitation.
Si le débat avait été mieux traité par l'équipe de Claire Lamarche... Le vote final aurait été de 7 CONTRE et 0 POUR. Il y a significativement manqué de préparation dans le choix des invités experts.
Seuls points positifs, Madame Larin a bien rendu l'ambiance de barbarie méprisante qui reigne en ce moment dans cette industrie... Et Monsieur Vanasse qui a passé un message aussi clair et précis que le temps très court lui a permis.
Et bravo aux 7 personnes du public... Qui ont franchement bien débattus, sans avoir eu connaissance d'avance du sujet. Plusieurs ont passé malgré tout quelques-un des messages clés que les groupes d'opposition s'évertuent à passer.
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